Le financement des entreprises demeure une donnée essentielle pour le développement et la croissance d’une économie. En Afrique l’accès aux financements reste problématique.
D’après le rapport de MC Kinsey et Company de 2011, on dénombrerait sur le continent entre 55 et 66 millions d’entreprises, dont 70% ne disposeraient pas de moyens financiers suffisants. Ce même rapport nous indique que le besoin en financement des entreprises africaines se chifferait entre 385 et 455 milliards de dollars. Ce sous-financement de l’économie constitue un véritable obstacle pour une croissance forte et inclusive du continent.
Pour remédier à ce phénomène, il faut donc trouver d’autres sources de financement car la faiblesse des capitaux propres, les conditions de prêts des banques et la spécificité des crédits octroyés par elles ne répondent plus complètement aux besoins des entreprises. Face à ce constat il est nécessaire pour les entreprises du continent de trouver de nouvelles sources (ou des sources alternatives) de financement telles que le marché financier, notamment via l’introduction en bourse. C’est en réponse à cette préoccupation que les premières bourses de valeurs ont vu le jour en Afrique.
Toutefois, bien que l’appel public à l’épargne demeure une source de financement alternative, la question à laquelle nous serons amenés à répondre est la suivante : L’introduction en bourse améliore-t-elle la performance de l’entreprise ainsi que sa valeur ? Pour mieux appréhender cette problématique, nous présenterons l’organisation de la bourse, son rôle et son fonctionnement (Partie 1) ; les spécificités d’une introduction en bourse (Partie 2) et enfin l’impact de l’introduction en bourse sur la croissance des entreprises (Zone CEMAC et UEMOA) (Partie 3).